Immobilier : les vendeurs rechignent à baisser leurs prix
Les vendeurs espèrent toujours céder leurs biens immobiliers au plus haut malgré la nouvelle donne, liée notamment à la remontée des taux d'intérêt d'emprunt. Mais les acheteurs ne l'entendent pas de cette oreille.
Le volume de ventes de logements anciens a diminué ces derniers mois. La hausse des taux d'intérêt d'emprunt immobilier grève le pouvoir d'achat des ménages. Les banques ont aussi durci les conditions d'octroi de leurs prêts. Le nombre d'acheteurs se fait plus rare. Les délais de vente s'allongent. Pourtant, les vendeurs ne semblent toujours pas prêts à ajuster leurs prix à la baisse - ou alors seulement a minima.
Un marché « plus tendu »
Des logements à vendre qui ne trouvent pas d’acquéreurs, des prix qui commencent à reculer. Un peu partout, le marché de l’immobilier se contracte. Peut-il finir par craquer ? À Lyon (Rhône), un agent immobilier le constate. Les visites et les propositions d’achat se font plus rares. Un appartement est en vente depuis huit mois, affiché au prix de 230 000 euros, soit en dessous du marché dans le quartier. Pourtant, les acheteurs ne se bousculent pas. "Cet appartement situé à la Croix-Rouge, se serait vendu dans l’après-midi auparavant et là ça fait huit mois qu’on attend une proposition", constate l’agent immobilier.
Un marché qui se réajuste
Des délais de vente qui s’allongent, des acheteurs qui se font désirer, certains cabinets d’étude prévoient un recul des ventes de 10% à 15% cette année. Un courtier observe le phénomène. La remontée des taux qui s’est accélérée continue de freiner le marché. S’achemine-t-on pour autant vers un krach immobilier ? Cela est peu probable, selon un expert qui souhaite nuancer. Le marché de l’immobilier tend plutôt à se réajuster.
Sources : Le Figaro Immobilier / France Info