A Cognac des street-artistes relookent un hôtel du XIXe siècle
A Cognac des street-artistes inspirés par le terroir relookent un hôtel du XIXe siècle
L'établissement offre ses murs au street art depuis plusieurs années. Après la façade, c'est au tour des chambres de subir le sort des bombes des graffeurs.
A Châteaubernard, près de Cognac (Charente), l'hôtel-restaurant Le Château de l'Yeuse poursuit sa mue artistique. Depuis plusieurs années, la direction de l'établissement du XIXe siècle a décidé de revoir sa décoration classique et offre ses murs au street art. Plusieurs chambres sont actuellement en cours de métamorphose.
Enivré par une célèbre liqueur
Après avoir donné de nouvelles couleurs à la façade de la bâtisse du XIXe siècle, six artistes ont investi l'intérieur de l'hôtel de L'Yeuse. La propriétaire, Céline Desmazières, leur a laissé carte blanche pour transformer des chambres en œuvres d’art tout en s’inspirant du patrimoine local de Cognac et de la nature.
Défi relevé par le graffeur Loeil qui s'est laissé enivrer par le fameux spiritueux. Après s'être documenté sur les qualités du vin, il s'est muni de ses bombes de couleurs "Ça correspond bien à mon univers de travail avec des vibrations colorées dans des gammes chaudes", explique-t-il.
Conserver le génie du passé
Pour cette nouvelle incursion de l'art urbain dans l'hôtel, les six street-artistes respectent l'existant et le passé, tout en apportant des idées qui rafraîchissent les murs de l'Yeuse de manière étonnante. "À chaque fois que l'on fait un aménagement ou de la décoration, on s'inspire de ce que l'on appelle le 'génie du lieu', de son histoire et de son architecture sans écraser", explique la directrice de l'établissement.
Des moulures aux hauts plafonds, chaque artiste invente un paysage unique dans les chambres de l'hôtel. "On passe de l'abstrait au figuratif en utilisant des techniques différentes comme le pochoir ou le spray à main levée. L'idée ici c'est de proposer quelque chose de très ouvert qui permet d'avoir un regard sur la pratique urbaine", explique Mathieu Perronno, artiste graffeur et coordinateur du projet.
Une vingtaine de chambres ont déjà été revisitées. Désormais l'hôtel est aussi une galerie qui propose un éventail d'œuvres réalisées par des artistes d'art urbain.
SOURCE : Odile MORAINFrance Télévisions Rédaction Culture